4 mars 2023

Le Cannet : duo nouveau au Bistrot Saint-Sauveur

Manon Pertuisot et Jason Cottin, un jeune couple plein d’allant, vous accueillent maintenant au Bistrot Saint-Sauveur près du Musée Bonnard, qu’ils ont racheté récemment à Claude Sutter, attachant ex-étoilé alsacien qui y mitonnait depuis 2012 une cuisine avec perfection dans la tradition.

C’est leur seconde affaire après l’ART8 à Golfe-Juan qu’ils auront exploitée avec succès pendant cinq années. Il faut noter que le nom de leur établissement correspondait au morceau de la carcasse du bœuf travaillé par Jason, expert en la matière depuis que le restaurateur et ancien boucher où il avait fait ses armes à Agay, lui en avait inculqué les bases. Se partageant de nouveau les tâches, Manon est aux fourneaux de la cuisine qui a été réaménagée par leurs soins avec un labo de découpe et une cave de maturation. Comme à Golfe-Juan, Jason accueille avec jovialité la clientèle dans la coquette salle, puis vient à table leur décliner l’ardoise qui affiche les délices du jour issus de produits locaux de saison cuisinés avec savoir-faire par sa compagne.

La viande issue des races les plus goûteuses est la spécialité de la maison ainsi que les abats comme le ris d’agneau croustillant, confit d’oignon, patate douce, et mache fraîche. Si vous êtes dans ses petits papiers, il vous fera goûter sa remarquable chiffonnade de jambon de bœuf maison affiné 24 mois. Il y a aussi le faux filet de bœuf (blonde de Galice) maturé, et la pièce de veau, spätzle à la pistache, crème au fumet de poisson, pistache torréfiée. La mer est bien sûr présente avec un rouleau d’hiver au saumon fumé maison et betterave et un pavé de maigre, mousseline de courges, crème aux herbes et choux de Bruxelles. Claude Sutter leur a confié la recette de son divin pâté en croûte qu’ils se sont vite empressés de mettre à la carte. Question desserts, la crème renversée coco, coulis passion maison et chantilly rhum et la meringue aux algues, caramel laitier, gelée aux algues, poire pochée et crème diplomate Sancho, se dégustent avec un plaisir non dissimulé, comme le reste du déjeuner.